La Reprogrammation Posturale

En quelques mots la reprogrammation posturale ou posturologie est une thérapie pluridisciplinaire qui a pour but d’étudier la cause des symptômes et non ses conséquences en évaluant la posture du patient. Un patient parfaitement équilibré n’est pas sujet aux douleurs, d’ailleurs nous n’en voyons pas en cabinet, contrairement à ceux présentant des déséquilibres posturaux, qui eux consultes pour des douleurs déjà bien installées.

J’ai suivi l’enseignement du CIES (Collège international de d’étude de la Statique) sur Marseille, par le Dr Bernard Bricot et Dr Baujet Alain.

C’est une formation pratique et théorique, qui me semblait primordiale, après les années d’observation faite dans le coaching sportif. Nombreuses sont les personnes qui font appel à un coach pour du renforcement musculaire suite à des douleurs au dos, ou pour de la performance sportive. Dans les deux cas, si on se limite aux méthodes de travail autour de la préparation physique sans se soucier de l’individu à la base, on fait fausse route.

Comment demander de la précision à un sportif de haut niveau dans son geste, si son corps, ses capteurs posturaux sont défaillants? Qui eux-mêmes engendrent des compensations, un effort plus important pour réaliser le geste de souhaité au départ, ainsi qu’une difficulté à tenir sur la durée car les contraintes physiques sont supérieures, déjà que très importantes dans le haut niveau.

Même constat chez le sportif amateur, vouloir l’aider dans son objectif sport / santé, passe obligatoirement par une analyse posturale globale ainsi que sa reprogrammation lorsqu’elle s’avère nécessaire. Avec ce nouvel outil, il est bien plus évident de mettre des mots sur ce que l’on cherche et ce que l’on peut mettre en place. En tant que premier interlocuteur dans bien des cas (auprès des sportifs que je suis, par exemple) simplement en observant attentivement, mon rôle est de mettre en lumière avec une analyse dans les 3 plans de l’espace, l’état postural et l’efficacité des capteurs posturaux (les pieds, les yeux, l’articulation temporo-mandibulaire, la peau, les oreilles, les articulations) pour apporter une correction en totale pluridisciplinarité avec des spécialistes (ostéopathes, podologues, dentistes, orthoptistes…etc).

Un seul capteur ne suffit pas à déclencher des douleurs, le corps arrive à compenser. Ce n’est que lorsque deux ou trois capteurs deviennent défaillants que la douleur s’installe, ce qui rend la prise en charge et le traitement plus complexe. Un capteur déficient va tromper les autres capteurs en envoyant une information erronée, on passe d’un corps sans douleurs, à des douleurs intermittentes puis permanentes si on n’intervient pas. A lui seul, le corps n’arrive pas à corriger les différents capteurs, il continue à recevoir des mauvaises informations qui entretiendront les douleurs et compensations diverses : céphalées, douleurs articulaires et musculaires, bruxisme, fatigue, vertige, diminution de la mobilité articulaire…etc

Nous ne sommes pas toujours prévoyant. Nous attendons d’avoir mal pour consulter. Mais la douleur est un signal du corps, qui, lorsqu’elle est présente, il est déjà trop tard, le ou les conflits sont installés. Faire évoluer les mentalités sera compliqué mais nous y viendrons.

Première étape : Évaluation de la douleur

Personnellement, j’envoie ou donne directement un questionnaire complet à la personne qui désire faire un bilan postural. Deux schémas sont possibles. La personne présente déjà des douleurs physiques qu’elle exprime, soit elle ne sont pas encore présentes. Dans les deux cas, le questionnaire sera à remplir précisément. Il traite des antécédents, de sensations et d’une grille d’évaluation de la douleur. Cette dernière apporte un score qui sera un élément de comparaison avec un deuxième rendez vous plusieurs mois après la mise en place des exercices et de semelles posturales.

Cas clinique

Un cas très intéressant. Il s’agit d’un jeune garçon de 16 ans qui malgré son jeune âge, présente des douleurs à différents niveaux.
Le concernant, c’est son articulation temporo-mandibulaire qui est en responsable en grande partie de son déséquilibre postural.

Sur la photo 1, son épaule gauche est plus haute que la droite avant de totalement s’effondrer totalement sur la photo 2 lorsqu’il retire les compresses.

Conclusion :

Pour ce jeune garçon le test des compresses a été une révélation. Ces parents n’en revenaient pas de voir les conséquences que pouvait avoir la mâchoire sur le système postural de leur fils. En direct, l’effondrement de l’épaule était encore plus impressionnant que les photos qui sont déjà très parlantes. Personne n’avait pris en main ce jeune homme, c’est en le suivant sportivement que nous en sommes venu à un bilan postural. Il peut désormais mettre en place un travail avec spécialiste de l’ATM, en plus du port des semelles, qui lui ont déjà fait beaucoup de bien. Sans correction, au fur et à mesure des années, ce sont de nombreuses contraintes qui auraient fait leurs apparitions, les douleurs associées et il aurait fallu tan bien que mal, soigner les symptômes (douleurs, inflammations, arthroses…etc) en plus des causes.

Deuxième étape : L’analyse

L’analyse peut commencer. Elle consiste à observer dans un premier temps la personne dans les trois plans de l’espace et relever les anomalies. Elles peuvent être nombreuses et à différents étages. On relèvera par exemple des bascules et des rotations au niveau des ceintures pelvienne et scapulaire, l’augmentation ou la diminution des courbures du rachis sur le plan sagittal. Une analyse précise des principaux capteurs du système postural commence alors. Les pieds, les yeux, l’articulation temporo-mandibulaire sont au centre de toutes les attentions, en statique comme en dynamique. Des critères de normalité connus sont mis en comparaison avec ce qui est observé chez l’individu, en mesurant le degrés de compensation à chaque étage.

Cas clinique

Voici le cas d’un sportif qui présente un plan scapulaire postérieur (photo 1)

Un des critères de normalité, c’est l’alignement du plan scapulaire avec le plan fessiers. Cet examen se fait au fil à plomb pour plus de précision.

Lorsqu’il porte ses chaussures dans lesquelles il y a ses semelles posturales, la correction est automatique (photo 2)

La correction sur les autres plans s’effectuent également, dans son cas, bascule d’épaule à gauche + bascule et rotation du bassin.

Conclusion :

Le port de semelles posturales + les exercices complémentaires ont pour résultats une correction immédiate. Avec ce type de semelles posturales (et non proprioceptives), les corrections se font également en position assise. Les contraintes articulaires sont alors réduites, le rapport articulaire plus harmonieux. Il a ressenti un gain au niveaux de ses entraînements (3 à 5% sur des efforts maximaux) et de la fatigue en moins à la fin de la journée.

Crédit : Dr Bricot Bernard

Troisième étape : Le traitement

Cette étape consiste à mettre en place les différents traitements utilisés en reprogrammation posturale, selon ce que l’analyse aura révélée. Une fois terminé, on reprend les différentes étapes de l’analyse qui n’ont pas été jugé satisfaisantes, et on compare avec le traitement. Certains résultats sont immédiats, d’autres demanderont plus de temps. Ces nouveaux résultats sont notés pour être comparés. Selon le niveau de correction obtenu, nous en resteront là pour cette séance, sinon nous travaillerons sur les obstacles qui peuvent interférer avec la reprogrammation. Ici aussi la liste est longue, de nombreux paramètres seront à étudier.

Il me semble primordial de préciser que cette étape doit être prise au sérieux. Il ne s’agit pas de relever les compensations posturales d’un patient pour ensuite ne pas mettre en place les exercices demandés ou d’oublier de porter les semelles posturales. Il faudra bien suivre les recommandations, s’investir à minima, quelques minutes par jour à peine pour en avoir les résultats.

Cas clinique

Une autre photo très parlante. Cette personne est en train de faire un tirage horizontal.

Je me rends très rapidement compte de la différence de hauteur entre ses deux épaules.

Pour lui, il est totalement droit… Pas vraiment en réalité.

Malgré la volonté de baisser ses épaules, rien n’y fait son épaule droite reste bien plus haute que la gauche.

Conclusion :

A ce moment là, le préparateur physique n’a plus vraiment de carte à jouer pour rattraper ce type de déséquilibre. Il faut basculer sur d’autres compétences, tout à fait complémentaires. Très régulièrement, des sportifs ou des personnes lambda se retrouvent avec des compensation de la sorte. Il suffit de les observer, de leur faire voir leur propre déséquilibre qu’ils découvrent dans bien des cas, pour amorcer la discussion et la reprogrammation posturale.

Quatrième étape : Le suivi

Plusieurs semaines ou mois après la mise en place du traitement, nous nous assurerons de la bonne évolution des choses. En reprenant les fiches complétées durant le premier examen, ainsi que le questionnaire de départ, nous mettrons en comparaison les données relevées. Plus les exercices donnés auront été fait correctement, plus les résultats seront signifiants. Le suivi peut alors s’espacer jusqu’à s’arrêter lorsque une analyse posturale présentant des résultats suffisamment proche des critères de normalité sera effectuée.

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